Radif (ردیف)

Rédaction réservée

Râst (راست)

Littéralement droit. Dans les instruments à plectre (Târ, Santour, etc.), se dit des coups de plectre donnés par la main droite (santour), de haut vers le bas (Târ), etc. Les mezrâbs Râsts sont généralement utilisés plus fréquemment que les Mezrâbs Chaps (gauches).

Râst Kuk (راست کوک)

Tonalités utilisées pour accompagner une voix d'homme (ténor ou basse). Les Dastgâhs et Awâz de la musique iranienne sont généralement joués dans 4 ou 5 tonalités, généralement partagées en Râst Kuk et Chap Kuk. Ces deux familles de tonalités sont espacées d'un intervalle de quarte ou de quinte. Voir le tableau des tonalités usuelles.

Râst Panjgâh (راست پنجگاه)

Reng (رنگ)

Pièce de danse, généralement gaie et de courte durée, utilisée souvent pour conclure le développement d'un Dastgâh. Ces pièces ont des rythmes variés, le plus souvent chiffrables en 6/8. Les différents Radifs instrumentaux contiennent des Rengs anciens (comme Reng-e Shahr Ashub en Shur ou en Chahârgâh, Reng Harbi en Mahur, etc). Ces Rengs se jouaient aussi pour accompagner des danses, qui se pratiquaient, malgré le véto religieux, dans la Cour d'un grand nombre de rois. Certains Rengs sont cités dans les traités anciens, comme Zarb-e Osul, mentionnée par Saadi (13e siècle).

Dès le début du siècle, cette forme se perfectionna par de grands maîtres comme Darvish Khan et Rokneddin Khan.

Rokneddin Khan Mokhtâri (رکن الدین خان مختاری)

Rokneddin Khan Mokhtari
Rokneddin Khan Mokhtâri (1887-1971), compositeur et grand maître de Violon naquit au Kermânshâh. Il apprend le violon chez Hossein Khan Esmâil Zâdeh. Il était un des meilleurs élèves d'Esmâil Zâdeh et il était considéré comme le meilleur joueur de Violon de son temps ([Khaleqi, 1962], page 258). Néanmoins, la musique n'a jamais été son activité professionnelle et il a toujours occupé des fonctions dans l'appareil d'Etat, en particulier la fonction du Chef de la Police sous le reigne de Rézâ Shâh, de 1931 à 1941. Ainsi, ses compositions et sont activité musicale son moins connues du grand public.

Il était un ami de Darvish Khan et ils ont tous les deux contribué à la création de la forme Pishdarâmad. Il a composé de nombreux Pishdarâmads et Rengs, d'une structure étroitement liés au Radif, souvent dans un style proche de celui de Darvish Khân. On dit que ce dernier appréciait les Pishdarâmads et les Rengs de Rokneddin Khan. Il les jouait et les enseignait à ses élèves. Son style de composition est réputé sous le nom du style rokni. Il n' a composé que quelques Tasnifs, en particulier le Tasnif agar ragib âyad, en Bayât-e Tork (sur un poème de Bahâr) est devenu très populaire. Son Pishdarâmad en Homâhun a aussi été chanté par la chanteuse Moluk Zarâbi sous le nom "Asheqam man".

Sous la dictature de Rézâ Shâh, Rokneddin Khan a pris part à la repression politique, ce qui lui a valu une très grande impopularité dans les milieux intellectuels. Suite à l'abdication et l'exil de Rézâ Shâh en 1941, Rokneddin Khan a été arrété et condamné à 8 ans de prison. Il sort de prison finalement en 1945, sans pouvoir retrouver son activité musicale précdente. Il participe néanmoins à de plusieurs Conseils sur la musique : le Conseil de la musique à la Radio, le Conseil pour la publication du Radif, etc. Ruhollâh Khaleqi, dans [Khaleqi, 1962] page 257, a intitulé un de ses chapitres, Quelques mots sur un Compositeur, sans mentionner son nom !

Last modified: Wed Apr 14 16:07:15 2010