Dapen Pahlavi, qui, arabisé s'est transformé en Daf.
Il est constitué d'un cadre en bois sur lequel est collé une peau animale auquel s'ajoutent des guirlandes d'anneaux de metal pour procurer des tintements. Traditionnellement, on utilisait la peau de chevreuil, mais actuellement on utlise des peux de chèvre.
Le Daf est utilisé notamment dans les cérémonies et rituel soufis en particulier au Kurdistan. Il a été récemment inclus dans la musique classique, notamment par la famille Kamkâr. Voir aussi Daf sur wikipedia ou le site de Massoud Habibi dédié au Daf).
Il commença sa carrière comme musicien de cour chez les princes Qâjârs, mais son âme de créateur et son esprit libre n'étaient pas en accord avec sa fonction de musicien de cour. Accusé de trahison, son prince protecteur ordonna de lui couper les doigts. Finalement, il retrouva sa liberté grâce à l'intervention d'une Ambassade étrangère.
Darvish Khan avait une technique parfaite. Il jouait avec la même maîtrise le Sétâr et le Târ. Son jeu est caractérisé par une grande fluidité et un toucher délicat. Outre sa maîtrise de l'instrument, il fut également un compositeur de génie. On lui doit la création de cette nouvelle forme de composition qu'est le Pishdarâmad. En ce sens il a été le précurseur de la composition musicale instrumentale dans la musique persane. Ces Pishdarâmads, ainsi que ses Rengs et ses Tasnîfs bénéficient d'une structure musicale solide qui témoigne de sa maîtrise de l'héritage traditionnelle (le Radîf). Ses compositions sont des pièces de référence dans le répertoire de la musique classique persane.
Darvish Khan jouissait également d'un grand respect dû à son caractère généreux. Il consacra une grande partie de son temps à former de jeunes talents. Parmi ses élèves les plus illustres, on peut citer Mortezâ Khan Ney Davud, Moussa Khan Maroufi, Abolhassan Khan Saba, Said Hormozi et Arsalan Dargâhi.