Sabâ, Abolhassan (ابولحسن صبا)

  1. Abolhassan Saba
    Abolhassan Khan Sabâ (1902-1957) multi-instrumentiste, compositeur et grand maître de la musique classique iranienne, est l'une des figures centrales de la scène musicale iranienne après les Qajars.
    Il naquit dans une famille cultivée et mélomane. Après avoir été initié au sétâr par son père Kamâl Salataneh, il suivit pendant quelques années l'enseignement du grand maître Mirzâ Abdollâh et enfin Darvish Khan au Setâr.

    Son père souhaitait qu'Abolhassan apprenne plusieurs instruments. Donc parallélement au Sétâr, il suivit l'enseignement de Hâji Khan au tombak. Un peu plus tard, il commença également le kamanché chez le grand maître Esmaïl Khan. Il décida ensuite d'adopter le violon, pour lequel il fut alors successivement l'élève de Hossein Khan Hang Afarin et de Ali Naqi Khan Vaziri. Outre ces instruments, Sabâ maîtrisait également le santour, pour lequel il suivit l'enseignement d'Ali Akbar Shâhi et ensuite Habib Somaï. Ainsi, Sabâ bénéficia de l'enseignement des plus grands maîtres de son époque. En dehors de la musique, Ostâd Sabâ avait également des compétences en lutherie et en peinture.

    A partir des années 20-30, Saba commença une intense activité d'enseignement qui lui permit de former de grands musiciens parmi lesquels on peut citer des musiciens de premiers plans comme

    Sabâ décéda en 1957 suite à ses problèmes cardiaques.
  2. Etymologiquement "vent de l'Est", c'est l'un des maqâms anciens qui, selon Jorjâni cité dans Maroufi, possédait l'échelle suivante : T T 1/2T T 3/4T 3/4T T. Ce maqâm n'est plus actuellement plus utilisé dans la musique iranienne. On retrouve le nom Sabâ dans le gushé Norouz-e Sabâ de Homâyoun (ou Râst Panjgâh). Mais dans ce gushé, le mode utilisé est dérivé de celle de Homâyoun avec un déplacement du shâhed.
    On peut aussi noter que Sabâ est aussi l'un des maqâm de la musique arabe (voir http://maqamworld.com/maqamat/saba.html).

Sâdeq Khan (صادق خان)

Mohammad Sâdeq Khan, dit Sorour-ol-Molk سرور الملک (littéralement : la joie du pays) était un grand maître de Santour de l'époque Qâjâr. Dans la cour de Nasereddin Shâh, il dirigait l'orchestre royal, dans lequel jouaient les musiciens prestigieux comme Mirza Hossein Qoli, Darvish Khan, etc. Il est à l'origine de la lignée des grands maîtres de Santour de l'époque contemporaine.

Safioddin Ormavi (صفی الدین ارموی)

Théoricien, joueur de Oud et compositeur et calligraphe, Safioddin Ormavi (né à Ourmia (ارومیه) et mort à Baghdad en 1294), était le plus grand musicien de la cour de Mosta'sem, le dernier Calife de la dynastie Abasside. Après l'invasion de Baghdad par Holagu Khan (1258 A.D.), il entra dans la cour de celui-ci et s'approcha en particulier de Shams al-Din Juvayni (شمس الدین جوینی), ministre des finances d'Holagu Khan et ses fils (la dynastie des Ilkhanides). Après les déboires de la famille Juvayni (1286), Safioddin fut également en disgrâce et fut emprisonné par ses créanciers, ne pouvant pas rembourser ses dettes. Il meurt enfin en prison en 1294.

Safioddin est l'un des plus grandes figures de l'histoire de la musique iranienne et du Moyen Orient. Il est l'auteur de deux importants traités, écrits en arabe

Ketâb al-Advâr (کلاب الادوار)
Le livre des cycles, écrit en 1252
Resâleh-ye Sharafieh (رسالهٔ شرفیه)
Écrit en 1268 et dédié à son disciple, Sharafeddin Haroun, fils de Shams al-Din Juvayni
Ces deux traités présentent une synthèse de toutes les connaissances théoriques de la musique à cette époque. Une des contribution majeure de Safioddin est la constitution d'un système d'échelles obtenues par juxtaposition de tetracordes présentées par Fârâbi. Ce système d'échelle repose sur une division de l'octave en 17 intervalles, incluant aussi bien les degrés de l'échelle Pythagoricienne que les tons neutres de la musiques orientale. Dans cette échelle, chaque ton est divisé en deux limmas (intervalle de 28/35, environ 180 cents) et un comma (312/219, environ 24 cents).

Dans le livre al-Advâr, Safioddin utilise également la notation alphabétique pour noter quelques compositions, avec une notation précise des durées ([BINESH], page 108).

Samâ Hozur (سماع حضور)

Grand maître de Santour, Samâ Hozur (littéralement : celui qui est digne de jouer de vant le roi) commença par accompagner Sâdeq Khan au Tombak, pour ensuite apprendre de lui le santour. Il faisait donc partie des musiciens de la cour de Naserredin Shâh Qajâr.

Il était également un athlète, spacialisé dans la lutte. Vers la fin de sa vie, il devint un derviche pieux. Il ne jouait jamais sans avoir au préalable fait ses ablutions.

Samâï, Habib (سماعی)

Rédaction réservée

Sâqi Nâmeh (ساقی نامه)

Rédaction réservée

Shâhed (شاهد)

La note d'emphase mélodique. Dans chaque dastgâh (voir chaque gushé), il s'agit du degré qui joue le rôle principal et qui est particulièrement mis en valeur. Il est l'axe directeur de la mélodie. Dans certains dastgah's shahed et Ist sont un seul et même degré (comme dans {shur}), dans d'autres dastgah's ces deux degrés sont différents (comme en {esfahan}). Au cours de l'interprétation d'un dastgah, le shahed peut être déplacé sur d'autres degrés. Il s'agit alors d'une modulation (avec ou sans altération des degrés).
Voir aussi

Shushtari (شوشتری)

Setâr (ستار)

setar iranien
Sétâr (étymologiquement "trois fils" ou trois cordes) est un luth à long manche appartenant à la famille des tanburs. Il est caractérisé par une petite caisse de résonance en forme de poire, construite par un assemblage de lamelles de bois collées. Cette caisse est recouverte par une table en bois de hêtre ou de mûrier. Le manche en noyer est recouvert, comme pour le târ, de 25 ligatures en boyau, ajustables, selon l’échelle mélodique interprétée.
Depuis deux siècles, le setar comporte quatre cordes (anciennement trois) qui se jouent avec l’ongle de l’index. En raison de son volume sonore relativement faible, il est généralement destiné à accompagner des assemblées intimistes. Il est réservé exclusivement à la musique savante et est joué depuis peu dans les ensembles.
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Santour (سنتور)

Santour
Le santour (ou santûr) est un instrument de musique iranienne appartenant à la famille des cithares sur table (comme le cymbalum et le tympanon). Il comporte 72 cordes frappées à l’aide de deux petits marteaux (mezrâb en persan). Les cordes sont disposées par chœurs de quatre sur 18 chevalets (kharak) mobiles placés sur une table d’harmonie trapézoïdale.
Le santour est joué également dans les pays voisins de l’Iran comme en Inde (kashmir), en Irak et en Turquie.
Voir aussi : La généalogie des maîtres contemporains de santour remonte à Mohammad Sâdeq Khan.
Maitres de Santour
Généalogie des maîtres contemporains de Santour

Shâhi, Ali Akbar (علی اکبر شاهی)

Mirzâ Ali Akbar Shâhi (1857-1923) était disciple de Mohammad Sâdeq Khan et faisait partie des musiciens de la cour des Princes Qâjars. Il fut à son tour l'un des maîtres d'Abolhassan Sabâ.

Shahnâz, Jalil (جلیل شهناز)

Jalil Shahnaz
Ostâd Jalil Shahnâz, maître de Târ, est né en 1921 à Ispahan dans une famille mélomane et cultivée. Fathali Khan était musicien à la cour de Nasereddin Shah. Son père Sha'ban Khan jouait le Santour et son grand frère Hossein Shahnâzi. Ses premiers professeurs ont donc été naturellement son père et son frère aîné. Dans le voisinage de la demeure familiale, vivait également la famille Kassâï. Ainsi, dès leur jeune age, Hassan Kassâï et Jalil Shahnâz était se réunissait régulièrement pour travailler la musique et partager leur passion commune. Grâce à son talent exceptionnel, Jalil Shahnâh progressa très rapidement et déjà à l'age de 16 ans, il était un musicien considérable. Il bénéficia ensuite de l'enseignement d'Abdolhossein Shahnâzi ce qui lui permit d'affiner son style de jeu.

En 1957, Ostâd Shahnâz s'intalle à Téhéran pour collaborer avec la Radio National Iranienne. Il commence alors comme membre de l'orchestre de Hossein Yâhaqi pour devenir rapidement l'un des principaux solistes de la radio. En particulier sa collaboration régulière avec l'émission Golhâ, en compagnie de grands musiciens comme Hassan Kassâi, Parviz Yâhaqi, Akbar Golpâyegâni, etc. lui ont valu une très grande popularité.

Le jeu de Jalil Shahnâz est est caractérisé par une grande inventivité mélodique, en particulier dans les Javâb-e Avâz (accompagnements de chant). Son jeu de plectre est à la fois puissant et délicat. Il utilise également une large palette sonore, avec des fortes nuances de volume et de timbre, obtenues en variant le point de pincement sur la corde de même que la position du Mezrâb dans la main droite et même en effectuant pressions sur le cordier, etc. Le jeu de main gauche est très riche en ornementation (vibrations, glissandos, Kandeh kâri (pizzicato de main gauche, etc). Avec Lotfollâh Majd et Farhang Sharif, Ostâd Shanâz est l'un des principaux représentants du style de Târ en vogue dans les années 1960 et 1970. Même si son style a été souvent imité, Ostâd Shahnâz, entièrement occupé par son activité professionnelle à la radio, ne forma directement aucun disciple ou élève.
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Shahnâzi, Ali Akbar (علی اکبر شهنازی)

Ali Akbar Shahnazi
Ali Akbar Khân Shahnâzi (1897-1984), grand maître de Târ. Fils ainé et disciple du grand maître Mirzâ Hossein Qoli, il est né à Téhéran, le jour de la fête du sacrifice (عید قربان), ce qui lui a valu le surnom de Hâji. Il bénéficia de l'enseignement de son père dès sa tendre enfance et déjà à l'âge de 14 ans, il était un musicien confirmé et enregistra ses premiers disques (En compagnie de Jenâb Damâvandi en 1911, dans les modes Bayât-e Tork et Ashari, voir [Sepanta, page 172]). Après la mort de son père, Ali Akbar poursuivit sa formation chez son oncle, le grand maître Mirzâ Abdollâh et travailla même quelques temps avec Darvish Khan.
Son jeu de Târ s'inscrivait dans le même style que celui de son père : une grande virtuosité de la main gauche, combinée avec un jeu de plectre dynamique. Alors qu'au début de sa carrière, son jeu était fortement influencé par le style de ses maîtres (son père et son oncle), plus tard il développa un style plus personnel et plus original. Les principales caractéristiques de son style était alors : Ali Akbar enregistra de nombreux disques, soit en solo, soit en accompagnant les plus grands chanteurs de son temps : Aqbâl Azar, Tâj et Qamar. Il enregistra en particulier le Radif de son père, ainsi que son Radif personnel qu'il qualifiait de supérieur (ردیف عالی). Ce Radif contient entre autres de nombreuses compositions (Pishdarâmads, Chahârmezrâbs, Zarbis et Rengs) composées dans la quasi-totalité des Dastgâhs et Avâz.
Une autre particularité d'Ali Akbar Khan est sonc activité d'enseignement. Après la disparition de son père, il continua le travail d'enseignement de celui-ci et de nombreux virtuoses de Târ contemporains sont ses anciens disciples. Parmi ses élèves les plus illustres on peut citer : Houshang Zarif, Farhang Sharif, Hossein Alizadeh, Mohammad Rezâ Lotfi, Dariush Talaï et Dariush Pirniakan.
Écouter, voir :

Shahnâzi, Abdolhossein (عبدالحسین شهنازی)

Abdolhossein Shahnazi
Abdolhossein Khan Shahnâzi (1905-1948), maître de Târ, était le troisième fils de Mirzâ Hossein Qoli. Il perdit son père, alors qu'il n'avait que 11 ans. Son véritable maître fut surtout son grand frère Ali Akbar Shahnâzi. Pour l'apprentissage du Radif, il bébnéficia également de l'enseignement de son beau frère, Baqer Khan Rameshgar.

Son jeu de Târ un style de jeu très personnel, avec l'utilisation des accords originaux. Il reste plusieurs enregistrements de lui, soit des solos de Târ, soit en accompagnement de chanteurs comme Badi' Zadeh, Banan, etc. Après la création de la Radio en 1941, Abdolhossein Khan Shahnâzi était parmi les premiers musiciens à collaborer avec cette institution, souvent en compagnie de grands musiciens comme Mortezâ Mahjoubi, Habib Samâï, Adib Khansâri, etc. Parmi ses composition les plus célèbres, on peut citer le Tasnif Jelveh-ye Gol enregistré par Javâd Badi' Zâdeh.

Sheydâ, Ali Akbar (علی اکبر شیدا)

Rédaction réservée

Shur (شور)

Rédaction réservée

Sori sori (سری)

Altération introduite par Ostâd Vaziri pour désigner une augmentation d'environ d'un quart de ton. Par exemple Ré sori est une note qui est environ à égale distance entre Ré et Ré♯. Voir aussi Koron.

Sornâ (سرنا)

Last modified: Mon Jun 28 10:56:52 2010