En 1925, il fut employé dans l'administration du Parlement iranien. Lorsqu'en la compagnie His Master's Voice (HMV) arriva en Iran pour enregistrer, le célèbre joueur de Târ Abdolhossein Shahnâzi s'adressa à Badizâdeh pour enregistrer plusieurs disques avec lui. En particulier, son premier disque Jelveh-ye Gol
est l'une de ses propres compositions en Homâyun. Badizâdeh se mit ensuite à composer un grand nombre de Tasnifs. Durant cette période, ses compositions restaient fidèles à la tradition musicale classique.
Bien qu'élevé dans une tradition musicale stricte, Badizâdeh éprouva un certain intérêt pour les chansons et danses européennes (valses, foxtrots, etc.). Ainsi il expérimenta quelques compositions dans le style européen sur des poèmes en persan. À travers toutes ces expériences il arriva à forger son style personnel. En particulier, il contribua à faire renaître un style de chanson un peu laissé dans l'oubli : les chansons comiques (ou fokâhi فکاهی en persan). On lui doit également d'autres innovations, en particulier, la composition de Tasnifs sur un texte en prose (en particulier un Tasnif composé sur l'introduction du Golestan de Saadi). Parmi ses compositions les plus célèbres, on peut citer : "Shod khazân" en Homayun et "Mashin-e Mashdi Mamdali" en Mahur.
Bayât-e Zand. Il est considéré comme l'un des dérivées du système Shur. Voir l'article Bayât-e Tork
Bârbad avait également composé trente Lahn, associé aux trente jours du mois, mais également 360 mélodies (Dastân) associées chacune à un jour de l'année. Les titres des trentes lahn de Bârbad sont immortalisés dans le chef-d'oeuvre de Nezâmi, Khosrow et Chirine.
گرفته بربطی چون آب در دست | درآمد باربد چون بلبل مست |
سماع ارغنون را ساز درداد | ستای باربد آواز درداد |
Bârbad jouissait d'une grande considération dans la cour de Chosroes II. On raconte que, lorsque Shabdiz
, le cheval favori de Chosroes II mourut, aucune personne de la cour n'osait lui annoncer la triste nouvelle. On demanda alors à Bârbad de s'en charger. Bârbad composa alors une musique telle que l'Empereur après l'avoir écoutée se mit à crier spontanément : Shabdiz est mort ?
.
Avant Bârbad, le principal musicien de la cour de Chosroes était un musicien d'origine grecque, Sarkash (ou Sarkis). Ferdowsi dans son Shâhnâmeh, a mis en vers le récit des concurrences entre ces deux musiciens. Selon certains récits, Barbâd fut finalement empoisonné par Sarkis.
boisen arabe) est un luth à cordes pincées iranien, mais répandu surtout dans les pays arabes et en Turquie. Après le tanbour c'est le plus vieil instrument à cordes en Iran. Certains attribuent son invention à Bârbad, célèbre musicien de la cour des Sassanides, d'autres pensent que l'étymologie de Barbat vient de
Batqui signifie canard, puisque la caisse de résonance a une forme de poitrine de canard.
L'instrument serait répandu vers le Moyent Orient après l'implantation de l'Islam en Iran. De même, avec la route de la soie, le barbat fut transporté en Chine durant les dynasties du Nord et du Sud (420-589 après JC), pour se transformer en hu-pipa et ensuite en biwa au Japon. Plus tard, Zaryâb († 852), introduisit le oud en Andalousie et de là en Europe pour se transformer en luth et mandoline.
Selon certaines sources l'étymologie de oud en arabe provient de al 'ud
(qui signifie le bois en arabe), mais d'autres pensent l'étymologie est dérivée de roud
qui signifie corde en persan.
Le barbat comporte dix cordes accordées en chœurs, sauf la dernière qui, utilisée comme pédale, n'est parfois pas doublée. Il se joue avec au moyen d'un plectre en plastique alors autrefois on utilisait une plume d'aigle ou de paon.
Cet instrument a été totalement interdit en Iran pendant la période Safavide (1501 à 1736). Ce ne fut que récemment que certains maîtres de la musique iranienne, comme Mansour Nariman, d'abord joueur de setâr à l'origine, ont contribué à faire renaître cet intrument au sein de la culture musicale du pays. Voir aussi :
Il est considéré comme le principal rapporteur du radif de Mirza Abdollâh qui enseigna durant des années à l'Université de Téhran. Néanmoins, il tenait l'intégralité de ce radif d'Esmaïl Qahremâni, l'un des élèves les plus assidus de Mirzâ Abdollâh. Qahremâni transmit le radif à N.A. Borumand durant douze ans, à raison de deux séances hebdomadaires.
Borumand forma un grand nombre de musiciens, pami lesquels, Akbar Golpâyegâni, Razavi Sarvestâni, Mohammad Rezâ Lotfi, Mohammad Rézâ Shajarian, Hossein Alizâdeh et Dariush Talâï. Il est considéré comme un des gardiens de la musique classique iranienne (voir [CARON Nelly, SAFVATE Dariouche , DURING, Jean]).